La toux de chenil
Toux de chenil ou trachéobronchite infectieuse
Les chiens les plus exposés à la maladie sont :
- Les chiens d’élevage, lors d’introduction d’un nouveau chien malade et ceux participant à des expositions ou regroupements de chiens.
- Les chiens pratiquant une activité en regroupement (pension, dressage…)
La toux du chenil est la pathologie la plus répandue en élevage canin.
Très contagieuse, elle affecte des chiens partout dans le monde et un nombre important d’individus au cours de leur vie.
Plusieurs agents contribuent à l’entité « Toux de Chenil ». Les plus communs sont
- le virus parainfluenza,
- la bactérie Bordetella bronchiseptica,
- les mycoplasmes.
- L’adénovirus canin, le réovirus et l’herpes virus canin contribuent également à cette maladie.
Chacun de ces micro-organismes peut être individuellement à l’origine des symptômes de la maladie, mais généralement la pathologie se développe avec plusieurs d’entre eux.
Le plus répandu, le virus parainfluenza, a un développement des symptômes en moins de 6 jours. Les vaccins offrent une protection satisfaisante.
Pour Bordetella bronchiseptica, bactérie la plus souvent isolée, les symptômes apparaissent 4 jours après l’exposition et disparaissent en 10 jours en l’absence de complications infectieuses. Mais après la résolution, les animaux atteints continueront à excréter la bactérie pendant encore 6 à 14 semaines et seront donc des sources de contamination pour d’autres chiens dans l’élevage. Le vaccin intra nasal assure une protection contre la Bordetella.
Généralement ces deux agents apparaissent concomitamment dans l’élevage, provoquant une pathologie qui disparaît en 14 à 20 jours.
Le symptôme principal est une toux sèche, profonde. Un jetage aqueux (narines mouillées) est souvent présent. Généralement, le chien reste alerte, actif et conserve un appétit normal. Le plus souvent on peut mettre en évidence un récent déplacement ou des contacts avec des congénères, comme lors d’expositions canines. Dans les cas les plus sévères, les symptômes peuvent s’aggraver : abattement, fièvre, inappétence et pneumonie peuvent même aboutir à la mort de l’animal. Ces complications se développent généralement chez les animaux immunodéficients ou des chiots non vaccinés.
Le diagnostic s’appuie sur les commémoratifs et les symptômes observés. La culture bactérienne ou l’isolement du virus peuvent être réalisés pour mettre en évidence l’agent causal.
Il existe deux options dans le traitement selon la sévérité de l’atteinte. Le plus souvent dans les formes simples, l’antibiothérapie n’est pas utile sauf en cas de toux de chenil à Bordetella Bronchiseptica. Si le chien reste actif, avec un bon appétit et ne présente qu’une toux sèche sans atteinte de l’état général, on laissera la maladie évoluer spontanément vers la guérison. Afin d’augmenter le confort du chien, il est toutefois possible de limiter la toux en administrant des antitussifs, des collutoires. En complément, des broncho-dilatateurs lèveront les spasmes bronchiques.
Lorsque l’état général est atteint, quand l’animal perd l’appétit, a de la fièvre ou présente des signes de pneumonie, le traitement antibiotique sera indispensable (même si l’agent est un virus).
Les corticoïdes seront à éviter pour les risques d’immuno-suppression qu’ils peuvent entraîner, mais aussi parce que la toux souvent grasse à ce stade, permet l’expectoration des glaires bronchiques et ne doit pas être entravée. Les broncho-dilatateurs et les aérosols (inhalation) complèteront le traitement. La consultation d’un vétérinaire permettra la mise en place d’un traitement approprié et rapide de l’animal, sans lequel l’aggravation et les séquelles sont souvent possibles.
La meilleure prévention consiste à éviter tout contact avec d’autres animaux contagieux.
La vaccination constitue une bonne alternative. Si votre chien est régulièrement vacciné avec un vaccin penta- ou septa- valent, il reçoit déjà des valences contre certains agents de la toux du chenil, en particulier contre le virus parainfluenza et l’adénovirus. Cependant ces vaccins ne procurent généralement pas une protection suffisante contre la maladie, même s’ils en limitent la gravité de l’atteinte et des symptômes.
La meilleure protection contre le virus parainfluenza et la Bordetella est issue du vaccin intra-nasal. Ce type de vaccin met en place une immunité locale des muqueuses et limite l’incidence de la maladie et des symptômes. Ce vaccin étant un vaccin dit « vivant », une maladie vaccinale peut apparaître dans la semaine à 3 semaines après le vaccin (éternuement, toux de trachéite, totalement bégnine et non contagieuse).
Comme tout médicament, le vaccin doit être utilisé à bon escient et seulement sur des chiens à risques élevés. Si votre chien ne fait pas d’exposition, n’est pas en contact avec d’autres, les risques sont mineurs et il n’est pas utile de le vacciner.
Clinique Vétérinaire Lagardette
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